Retour en images sur l’édition 2019 du festival Passages.
Mes amis « Safe european Home » Compagnie du Bredin (FRANCE)
« Un vendredi soir en France. Leila, jeune cadre trentenaire, se libère enfin de l’entreprise pour rentrer chez elle et accueillir ses amis. Le rituel de fin de semaine. La fin de l’urgence obscène du travail. Mais ce soir-là ne se passe pas comme les autres vendredis soirs. Ce soir-là en France il y a un événement. Un terrible événement. Et Leila malgré elle se retrouve frappée par la foudre. Happée par l’Histoire. »
LES VERDICTS GUYANAIS Théâtre de l’Entonnoir (GUYANE)
Dix ans après la mise en place de son dispositif, les membres du Théâtre de l’Entonnoir s’assoient au plateau afin d’écrire le réel parcours de celles et ceux qui sont passés entre leurs murs.
Avoir 16 ans en Guyane, partir puis revenir, et aujourd’hui en avoir 26. Des questions que se posent sur le plateau le metteur en scène Roberto Jean, issu de l’ESAD du Théâtre National de Strasbourg, et son équipe. Réussir… Et la Guyane dans tout ça ? Réussir… Sous le regard de ses pères.
« AND SO YOU SEE OUR HONOURABLE BLUE SKY EVER ENDURING SUN… CAN ONLY BE CONSUMED SLICE BY SLICE » Robyn Orlin (AFRIQUE DU SUD)
La performance hypnotique And so you see… est réalisée par la chorégraphe Robyn Orlin qui est surnommée en Afrique du Sud « l’irritation permanente », et le corps tout entier du danseur Albert Silindokuhle Ibokwe Khoza.
Ici la naissance d’une génération ouverte au changement est célébrée de façon extravagante et outrancière. Pas d’échine courbée, l’existence de chacun est abordée de front. Cette liberté est prise sur le plateau, questionnant et provoquant les conservatismes du territoire sud-africain.
Avec ce spectacle qu’elle travaille comme un « requiem pour l’humanité », Robyn Orlin expose son danseur dans un solo nous portant jusqu’aux tréfonds de sa créativité où elle veut « essayer de vivre malgré les destructions ».
« La Maladie du Machrek » Haythem Abderrazak (IRAK)
Corps nerveux.
Voitures grondantes.
Chaises brandies. C’est la lutte effrénée pour le pouvoir.
La Maladie du Machrek transpose Horaces et Curiaces de la Rome antique dans la réalité irakienne de l’après-Saddam. La guerre fratricide engage ici les trois principales communautés irakiennes – kurdes, chiites et sunnites, qui se disputent le territoire. Ils s’entredéchirent jusqu’à l’arrivée d’un Américain, qui tente vainement de leur faire jouer de la musique en rythme. Comment s’entendre si on ne s’écoute pas ?
« MONSTRES / ON NE DANSE PAS POUR RIEN » Delavallet Bidiefono (CONGO-BRAZZAVILLE)
Le leitmotiv du chorégraphe congolais DeLaVallet Bidiefono est de construire. Dans une scénographie de Hafid Chouaf rappelant un chantier, sa troupe de neuf danseurs et de trois musiciens multi-instrumentistes bâtissent
une opposition poétique au régime en place. Ils ne dansent pas pour rien. Dans le même temps, les fruits de ce travail chorégraphique permettent de continuer à financer le centre de développement chorégraphique Baning’Arte, en périphérie de Brazzaville.
Ce spectacle de danse contemporaine se veut à l’image de la vie artistique au Congo : le groupe, l’énergie du groupe, la liberté du groupe, la solidarité du groupe. Tous sur le chantier pour voir cet ensemble de corps qui se synchronise pour construire la vie culturelle de son pays.
« Aliénation(s) » Françoise Dô (MARTINIQUE)
Partir
Pour couper le lien.
Pour se défaire.
Pour fuir.
Pour accéder à quoi ?
Pour devenir qui ?
À quel prix ?
À travers le regard du personnage de la jeune Sophia, Aliénation(s) se propose de dévoiler le parcours de plusieurs générations de femmes d’une même famille qui ont pensé trouver leur émancipation dans la migration. Sans le savoir, sans le vouloir, elles répètent l’histoire cachée.
Seule en scène, l’autrice et comédienne Françoise Dô, nous livre sa première pièce de théâtre et se démultiplie en plusieurs personnages en quête de leur(s) identité(s).
« Le quatrième mur » Compagnie Adesso e sempre (FRANCE / LIBAN)
En mélangeant approche documentaire et perspective poétique, Julien Bouffier propose une pièce qui questionne.
Que peut le théâtre contre la barbarie ? Comment faire disparaître le quatrième mur, ce mur symbolique qui sépare les acteurs du public, pour que la scène ne soit pas uniquement un lieu de fiction, mais un lieu où une réalité tangible pourrait être représentée ?
Sur les traces de l’utopie et de la fraternité…
« NO PANICATION » Sandra Reichenberger / Malik Imalous / Léon Volet (FRANCE / SUISSE / AUTRICHE / SUÈDE)
L’invitation est lancée. Venez voir le trapèze ballant sous une nouvelle perspective.
Sandra Reichenberger et Léon Volet, diplômés du Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne, accompagné du musicien Malik Imalous, nous préparent une expérience. Le public n’est plus placé en face mais en-dessous du trapèze. Allongé, avec le ciel comme toile de fond, acceptons cette pause circassienne aux allures de siestes éveillées. Les plus courageux pourront s’installer sans danger dans l’axe même du ballant. Déconnecté, acceptons de ne plus rien faire et laissons-nous bercer par les oscillations du Trapèze-sieste.